L'objet aimé

Bien davantage qu'une émotion d'art, l'objet aimé, l'objet possédé est une réminiscence des époques qu'il a lui-même traversées, la révélation de ses propriétaires successifs.
Aussi bien cette dimension dépasse le bijou intime, le meuble délicat pour atteindre l'espace familier, la demeure, et qui double l'univers quotidien de l'Ouche d'un royaume intérieur, dont son œuvre littéraire nous entrouvre les richesses.

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" Ce n'est ni un vice, ni un tic intellectuel, que cette dilection pour l'ancien. Cela provient, je crois, d'un sentiment d'humanité générale et heureuse : une pierre était alors une pierre et non un remplacement, un ersatz ; elle avait été travaillée dans une nonchalance paisible et non dans une furie mécanique payée à l'heure - pourquoi pas à la minute ? L'homme qui la façonna n'était point un esclave révolté et conspirant. L'usine n'existait pas, ni ses produits de haine surchauffée. Le côté officiel, rageur et glacé, du pouvoir était une chose inconnue. Voilà, nous semble-t-il, de quoi amorcer une explication de l'antiquaille et du goût passéiste."
Les Belles esclaves, p.273

une liste des nouvelles autour de ce thème :		voir aussi une liste d'articles et nouvelles
L'initiation artistique	1927	L'Education, rééd. 1967 pour les Amis de La Varende
Amours (voir Andromède ou la fille du concierge)	1944	UBF
Bric-à-Brac	1952	Le Rocher
Faire parler l'imprimé	1957	Dynamo
L'empreinte	1959	Deux amateurs
L'objet aimé	1967	Plon
Initiation artistique, recueil posthume	1967	pour les Amis de La Varende